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Des années avant la fantastique renommée internationale d'un Youssou N'Dour, d'un Ismaël Lô, d'un Baaba Maal (Toucouleur originaire de Podor, sur le fleuve), d'un Doudou N'Dyaye Rose (le célèbre percussionniste de Gorée, virtuose du sabar) et, récemment, du groupe Positive Black Soul, les frères casamançais Touré Kunda avaient déjà contribué à faire connaître la musique sénégalaise en France.

Youssou N'Dour et son groupe Super étoile faisaient des ravages dans leur pays bien avant que Peter Gabriel ne leur ouvre les portes de sa formation World Music, qui allait les « révéler », selon le terme consacré, dans le monde entier au milieu des années 1980.

Au Sénégal, on apprécie aussi énormément les rythmes lascifs des musiques capverdiennes, ceux qui émeuvent le corps, on s'en doute. Après tout, les « îles » ne sont pas si loin (500 km), et une importante communauté capverdienne est installée dans les quartiers populaires de Dakar.

De manière plus générale, les auteurs sénégalais, comme leurs homologues d'Afrique de l'Ouest, sont de plus en plus attirés par une sorte de syncrétisme musical qui les amène à dépasser les frontières musicales : un des derniers enregistrements de Youssou N'Dour s'intitule Égypte et traduit des influences orientales. La salsa sénégalaise mélange mbalax et salsa cubaine. À l'opposé, un groupe comme le Kora Jazz Trio illustre une tendance plus occidentale, celle de l'afro-jazz. La musique malienne est également très populaire, comme le coupé-décalé ivoirien (très tendance dans les boîtes).